Couturière

(actualisé le )

Dans les années 1930, Mademoiselle Jeannie était une couturière renommée dans la route des quatre pompes. Son atelier prenait l’ensemble du rez de chaussée de la maison, sauf couloir ( la partie habitation se situant à l’étage et étant composée de deux pièces ). Il était éclairé par deux fenêtres donnant directement sur le trottoir. A l’intérieur, autour de la grande table en bois blanc, s’activaient les apprenties au nombre de six à huit. Quelle ambiance ! Les filles riaient et chantaient au travail, comme à la récréation, dans le petit jardin à l’arrière de la maison. Au beau temps, les fenêtres de l’atelier étaient grandes ouvertes, leurs chansons étaient un enchantement pour tout le quartier. Pas de vacances pour la couture, il fallait travailler et apprendre, l’été se passait comme cela...
Mais, à part la chanson, que faisait-on vraiment dans cet atelier ? les tenues des premières communiantes ainsi que les plus belles robes de mariées de Saint-Pierre. Ajoutez à cela les vestes et les manteaux et autres robes pour les belles dames ainsi que tous les habits pour cette jeunesse qui grandissait trop vite et vous aurez un aperçu très large de tout ce qui pouvait se faire dans ce modeste atelier. Que dire encore ?...Que les apprenties, elles-mêmes, devenaient un jour ouvrières. Un genre de rêve se terminait alors, tout comme l’ouvrage en cours, et les filles s’en allaient vers d’autres horizons.

Un autre atelier se trouvait à Kervillern dans les années 1900, pas loin de Kerbonne.